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LAUSANNE À TRAVERS LES ÂGES

M. Dumur, reçut le nom de bourg à cause des populations burgondes qui s’y seraient fixées, populations qui, au début du dixième siècle, étaient desservies par la chapelle Saint-Pierre. Enfin, à l’ouest, au delà de la Louve, un troisième
La cathédrale vue de la place de la Riponne.
quartier se groupait autour de l’église Saint-Laurent et semble avoir constitué un vicus à part.

La ville de Lausanne est donc formée de trois groupements distincts. Les nécessités de l’industrie amenèrent les Lausannois à occuper le fond des vallons de la Laus et de la Louve pour utiliser ces cours d’eau. Du bas du Calvaire à Chauderon, des moulins s’égrenèrent. Tout auprès furent installées les boucheries, les corroyeries. Non loin de là, au Pont, furent les premières halles. Ces bas quartiers se développèrent d’autant plus rapidement qu’ils étaient situés sur la grande route de Genève à Avenches : celle-ci arrivait à Vidy, remontait la vallée du Flon, passait devant l’hôpital Saint-Jean, qui était essentiellement une hôtellerie pour les passants, continuait par l’étroite rue du Petit-Saint-Jean et la rue du Pré. À la porte Saint-Martin, la route se bifurquait, par le chemin du Calvaire, vers Berne, par la Cheneau de Bourg et Etraz, vers Vevey. En deçà, au Pont, un premier embranchement montait par les Degrés du Marché et la rue des Merciers vers la Cathédrale.

La ville se développe. Le confluent marécageux du Flon et de la Louve, assaini, devient le quartier de la Palud, qui sera bientôt le cœur de Lausanne et où s’élève aujourd’hui l’Hôtel de Ville. Puis la ville brise les entraves de son mur