Page:Collectif - Lausanne à travers les âges, 1906.djvu/139

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En 1825, le feu du ciel détruisit la flèche de la cathédrale. Le gouvernement vaudois la fit reconstruire par l’architecte Perregaux. Mais, cette restauration fut mal comprise : la nouvelle flèche, à base octogonale comme celle du treizième siècle, portait à faux sur la voûte du dôme.

Statue du major Davel, par Maurice Reymond (1898).

Des fissures se produisirent, et l’on constata, en 1860, qu’une restauration générale de la cathédrale s’imposait. L’inspecteur des bâtiments d’Etat Braillard et l’architecte Maget furent chargés d’indiquer les parties de l’édifice dont la réparation était la plus urgente. Plusieurs experts et architectes furent, dans la suite, appelés à s’en occuper, à savoir Blavignac, Stadler, Chessex, Achille de la Harpe, Boisot, Joël, Gustave Bridel, Assinare, enfin et surtout Viollet-le-Duc, qui s’était signalé en France par d’importants travaux du même genre. C’est à lui que revient l’honneur, et aussi la responsabilité, des transformations que la cathédrale a subies depuis 1873. Après sa mort, survenue en 1879, les travaux furent suivis par Henri Assinare, qui eut pour successeur M. Jules Simon, avec la collaboration du sculpteur David Lugeon et de son fils M. Raphaël Lugeon, de M. Paul Nicati, architecte, et de M. Næf, archéologue cantonal. L’ensemble des travaux de restauration de la cathédrale, depuis 1869 jusqu’en 1904, a absorbé une somme de 1 045 000 francs dont 825 000 ont été supportés par l’Etat de Vaud et 220 000 par l’association qui s’est créée en 1869 pour seconder l’Etat dans sa tâche. L’initiative privée et l’amour du peuple vaudois pour la cathédrale se sont encore manifestés, en 1866, par la pose des vitraux, qu’un comité, ayant à sa tête Rodolphe Blanchet, fit placer aux cinq fenêtres du bas-côté méridional, et plus récemment, par l’établissement