Page:Collectif - L’Inde et son âme.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


finalement en un Occident exagéré, alors cette parodie, illimitée de l’âge moderne mourrait, écrasée sous sa propre erreur. Aussi ai-je le désir d’élargir peu à peu les fins de cette Université selon quelques directions simples, jusqu’à ce qu’elle comprenne tout le cycle des cultures orientales — aryenne, sémitique, mongolienne, et autres. Elle aura pour but de révéler l’esprit oriental à l’Orient lui-même et au reste du monde.

Durant mes voyages ; en Europe, il est une chose que j’ai sentie avec certitude, c’est l’éveil d’un réel intérêt pour la philosophie et les arts de l’Asie, où, l’esprit occidental cherche de-nouvelles inspirations de vérité et de beauté. Autrefois l’Orient était réputé pour ses richesses fabuleuses qui attiraient les chercheurs par delà les mers. Depuis, le temple de la richesse a changé de contrée. Mais l’Orient est célèbre aussi par le trésor de sagesse que ses patriarches ont amassé, durant de longues générations d’activité spirituelle. Et lorsque, comme aujourd’hui, au milieu de la course au pouvoir et à la fortune, s’élève le cri de détresse des hommes spirituellement affamés, l’Orient a l’occasion d’offrir ses trésors à ceux qui en ont besoin.

L’Inde a possédé à un certain moment un esprit personnel. Il vivait. Il pensait, il sentait, il s’exprimait lui-même. Il était réceptif aussi bien que productif ; Que cet esprit puisse être de quelque utilité au cours de notre éducation ou dans ses fins, c’est une chose dont notre système moderne n’a pas tenu compte. Nous, sommes pourvus de bâtiments, de livres et d’autres fardeaux magnifiques combinés pour écraser notre