quelle notre position nous oblige. Madame de Frémy a compris qu’elle devait au bonheur de sa fille de souscrire à cet arrangement avec une apparente reconnaissance. Madame de Golzan vit plus rarement sa cousine. Le vicomte éloignait avec un art admirable toute intimité de l’intérieur de sa femme.
Cette fortune, acquise à un si haut prix, n’est plus qu’un fardeau pour Berthe. Elle ne sent de sa position que le malheur qui s’y est attaché. Il n’y a plus un instant d’abandon pour elle. Le regard scrutateur qui doit la suivre partout, lire au fond de son âme des pensées à peine formulées, lui cause un état de gêne, d’oppression auquel rien ne peut la soustraire. C’est un cauchemar de toutes les heures. Elle essaya de se distraire en cultivant ses talens ; mais sous prétexte que le chant et la peinture la fatiguaient, M. de Celnarre congédia les maîtres. Pour l’en dédommager et