Page:Collectif - Heures du soir 03.djvu/97

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
91
— UN MARIAGE. —

— Folle ! dit M. de Celnarre, en la pressant contre lui comme s’il eût voulu la briser : songez donc qu’entre vous et moi c’était le seul système possible pour que nous puissions vivre l’un près de l’autre. Regardez-moi ; sondez votre cœur, et dites si la confiance vulgaire, trop souvent déçue, suffisait à ma sécurité. » Et ses bras nerveux entouraient la frêle jeune femme, pâle, glacée… » Mais, Berthe, lui dit-il avec une expression effrayante, tu n’as encore aimé personne ; si ce malheur arrive, ce n’est pas à toi que j’en demanderai compte ! »




Madame de Frémy espérait demeurer avec sa fille. Son gendre l’a obligée d’accepter un hôtel situé à une des extrémités de Paris. « Nous irons vous voir là, lui a-t-il dit, et les journées passées en famille nous reposeront de la vie mondaine à la-