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— LE LIVRE DES FEMMES. —

À des nuits passées dans de semblables agitations succédaient des jours occupés de soins qui captivent toujours l’attention des femmes. Madame de Golzan présidait à toutes les décisions prises avec les lingères, les marchandes de modes, couturières et les autres artistes appelées à travailler à l’œuvre importante du trousseau. Celui de Berthe achevé, on vint en foule l’admirer. M. de Celnarre, madame de Golzan, semblaient uniquement chargés du soin de la faire briller. Un mot de bonheur, une promesse d’affection, elle les attendait vainement. On ne s’est adressé jusque là qu’à la vanité d’une femme, et déjà cette vanité s’éteignait dans le cœur de Berthe. Cependant chaque jour ajoutait un consentement tacite à la promesse déjà donnée, et quand vint l’instant irrévocable, lorsque Berthe sentit sa main unie à la main de M. de Celnarre, que son nom, son titre devinrent le nom et le titre