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— UN MARIAGE. —

— Du moins, dit Berthe, mon cœur est libre ; la reconnaissance enchaînera sans doute mon affection. »

De tous les motifs qui avaient déterminé madame de Golzan à préparer ce mariage, aucun ne subsistait plus dans le même rapport avec ses intérêts personnels. Le comte de Bresseval éloigné, elle ne songeait plus au rêve qui l’avait occupée un instant ; seulement, il lui eût encore été insupportable de le voir subjugué par une autre femme, tandis qu’il aurait dédaigné l’affection qu’elle était prête à lui accorder. Réconciliée avec M. de Celnarre, délivrée par leurs nouveaux rapports des suites de son imprudente coquetterie, elle pouvait laisser plus de liberté à la décision de Berthe sans être responsable d’un refus. Mais ce mariage manqué, Berthe ne redeviendrait-elle pas sa rivale ? Madame d’Esnelle lui témoignait trop d’intérêt pour la laisser quitter à ja-