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— LE LIVRE DES FEMMES. —

pour refuser M. de Celnarre, peut-être même pour l’accepter.

— Le refuser ! cela se comprend, répondit Berthe ; mais l’accepter, c’est ce qui ne se verra pas, je pense. »

L’éloignement que Berthe témoignait pour M. de Celnarre était surtout fortifié par le souvenir qu’elle conservait de l’apparition des Tuileries : elle préférait encore au plaisir de briller le sort de cette jeune femme si tendrement aimée. Le comte de Bresseval était devenu, dans son esprit, le type du choix qu’elle devait faire. Madame de Golzan l’avait à dessein confirmée dans la pensée qu’il était auprès de sa femme. Berthe s’intéressait aussi vivement à la charmante créature dont il était l’appui : elle se plaisait à rappeler dans sa mémoire le tableau touchant qui l’avait frappée : il lui revint encore dans l’assemblée où elle se trouvait.

« On ne rencontre pas ici la comtesse de