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— UN MARIAGE. —

M. de Golzan venait de se retirer. « La parente, l’amie de sa femme, dit le comte bas à Clémence, celle qui va être présentée dans le monde par madame de Golzan, ne sera pas digne, à notre retour, d’être ton amie, du moins je le crains pour elle.

— Qui l’avertira de ce danger ? répondit vivement Clémence.

— Une mère la surveille. Tout conseil est interdit auprès de cette responsabilité.

— Cette jeune personne m’intéresse, dit tout haut la marquise avec une expression marquée ; je chercherai à me mettre en relation avec sa mère.

— Merci, mille fois merci, madame la marquise, dit Clémence ; nous les reverrons auprès de vous quand je reviendrai. »

Un moment dominé par le charme de ce projet, le comte dit à madame d’Esnelle : « Entre nous trois la confiance est sans danger ; si mademoiselle de Frémy obtient l’affection de la marquise, j’es-