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— LE LIVRE DES FEMMES. —

près de madame de Frémy, si M. de Bresseval donne le plus léger signe d’approbation.

— Oh ! non pas tout de suite, pas à présent, répondit Clémence : je dois être guérie avant le jour du mariage. Les malades sont égoïstes. Je n’aurais pas le courage de partir sans Arthur ; mais, à mon retour, si mademoiselle de Frémy n’a point fait un choix, nous en parlerons.

— Notre malade est un peu folle aujourd’hui, dit le comte ; sa gaîté m’est trop précieuse pour que je ne me prête pas de bonne grâce à en faire les frais. J’ai d’ailleurs trouvé son amie charmante ; mais en ce moment, et tant que mes soins seront nécessaires à Clémence, ajouta le comte en s’adressant à la marquise, aucun autre intérêt ne peut m’occuper.

— Mon excellent frère, dit Clémence, combien je vaux moins que toi, puisque j’accepte ce sacrifice ! »