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— UN MARIAGE. —

mes excuses, si je ne vous accompagne pas. Je pars avec ces dames. On nous attend, continua-t-elle, en parlant à madame de Frémy. Les visites, le dîner, la toilette rempliront le peu d’heures qui restent à notre disposition avant l’Opéra… »

Et, d’un pas précipité, elle entraînait ses deux parentes hors de l’allée fréquentée, loin du comte et de sa sœur. Berthe jeta encore un regard sur eux. M. de Golzan était auprès de madame d’Esnelle.

« Cette charmante personne est fille unique. Sa mère, madame de Frémy, est veuve, répétait Clémence en s’adressant à son frère. Dis-le-moi enfin, Arthur, ne l’as-tu pas trouvée ravissante ?

— J’ai appris à me défier d’un joli visage, répondit le comte en souriant à sa sœur.

— Clémence veut marier son frère, dit madame d’Esnelle à son neveu ; elle est prête à vous nommer ambassadeur au-