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— UN MARIAGE. —

sûre qu’elle est bonne et gracieuse autant que belle.

— Auprès l’une de l’autre, on vous prendrait pour deux sœurs, » dit la marquise.

Les malades dont les jours sont comptés semblent, dans les rêves de leur imagination active, s’affranchir des lois du temps. Un projet qui leur plaît, ils le voient accompli ; aucun obstacle n’arrête l’essor de leur pensée, prête à briser ses liens terrestres.

« Entends-tu, Arthur ? dit Clémence, deux sœurs : ne serait-il pas possible que nous le devinssions, si elle était mon amie ? Tu l’aimerais aussi. Je voudrais que ta femme me ressemblât. Il faut que nous sachions quelle est cette jeune personne. » À peine Clémence avait-elle achevé ces mots, que madame de Golzan arriva auprès des deux dames Son mari l’accompagnait. Madame de Frémy et sa fille se levèrent pour continuer la promenade avec eux.