Page:Collectif - Heures du soir 03.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
34
— LE LIVRE DES FEMMES. —

Son dessein ne sera confié à personne. Peu sincère elle-même, elle se défie de la sincérité de tous. M. de Bresseval ne doit pas non plus voir Berthe. Élevée dans la retraite, par une mère qui a formé son cœur à toutes les vertus, cette jeune fille le séduirait ; aucun obstacle n’empêcherait ce mariage. Mademoiselle de Frémy est son égale : sa fortune répond à son rang : sous tous les rapports, ils semblent créés l’un pour l’autre. Le hasard qui pouvait les rapprocher est prévenu par le voyage du comte. Le mot de réconciliation ne sera pas prononcé entre madame de Golzan et M. de Celnarre, Ils se rencontrèrent dans la soirée suivante. « Voulez-vous, dit Isabelle à madame de Kamnen, chez laquelle se donnait un concert, voulez-vous venir à la première représentation du nouvel opéra ? M. de Celnarre, votre fidèle chevalier, ne laissera pas échapper, je l’espère, l’occasion