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— MYSTÈRE. —

çaise qui l’habitait encore vers la fin de l’été de 1826.

Cette femme était veuve depuis cinq ans ; elle avait une petite fille, la plus jolie que l’on puisse rêver. Elle-même était si parfaitement belle !… Comme la mort de son mari lui avait laissé une grande mélancolie, elle s’était décidée à quitter Paris et à venir passer le reste de sa jeunesse dans la solitude de la villa Capella ; elle l’avait achetée et embellie de tout son luxe et de son bon goût parisien. Son ménage se composait d’une dame de compagnie, âgée d’environ quarante ans, qu’on appelait madame Beaumont ; d’une femme de chambre et de quelques domestiques. Notre belle recluse ne voyait personne dans les environs, et par conséquent ne recevait jamais de visites. Le site de la villa était si reculé du reste du continent, qu’un voyageur ne la pouvait même apercevoir ; de grands arbres, nous l’avons