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— LE LIVRE DES FEMMES. —

tion trop bruyante ou l’air d’ennui décelant la perte de cette flexibilité d’impression qui prête à tout son coloris, suffisent pour me rendre à la vérité positive. Je finis ordinairement par me trouver complètement isolé dans lui bal. Alors je n’en regarde plus que la perspective. Voyez ces images gracieuses que nous avons devant les yeux ; elles se reflètent au loin dans les glaces. Leur éclat, renvoyé plus faiblement, s’affaiblit davantage à chaque tableau. À la fin, ne croirait-on pas voir de pâles fantômes qui sont venus parodier les fêtes des vivans ? » Ainsi, pensa madame de Golzan, les paroles pénétrantes qui ont jeté le désordre dans mon cœur, n’étaient que le jeu d’une imagination mobile. Cependant pour lui, j’en suis sûre, je serais telle qu’il me voyait tout-à-l’heure. Rappelant dans son esprit les succès déjà obtenus, elle forme le projet d’employer ses plus irrésistibles séductions pour réali-