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— LE LIVRE DES FEMMES. —
reçus quand j’étais plongée dans le découragement et l’irrésolution : nous nous embrassâmes avec plaisir, car, n’ayant rien à nous envier, nous nous aimions assez sincèrement.
« Vous êtes changée, me dit-elle avec amitié.
— Et vous bien embellie, Mathilde ; jamais je ne vous vis si fraîche ni si jolie.
— Oui, reprit-elle en souriant, ce voyage d’Italie m’a fait grand bien, et j’en reviens guérie.
— Entièrement ?…
— Tout-à-fait. Les médecins m’assurent même que jamais ma poitrine n’a été attaquée. »
Nous nous trompions ; elle me parlait de sa santé, je songeais à son amour. Mathilde reprit :
« Je me suis beaucoup amusée en Italie ; cependant je vous ferai grâce de ces descriptions qu’on trouve partout, je ne