que ne soulevait point le sein immobile ; et elle semblait attendre mon départ, pour reprendre son âme et tout vivifier autour d’elle.
Je m’en revins, le cœur morne et glacé, méditant ce mystère, et me déprenant à mesure.
Je rentrai sous la tente, pour mieux me recueillir devant celui qui ne change pas, et apprendre de lui ce qui me restait à faire.
Je revis le bon génie ; et comme il m’avait imposé ses lois éternelles, sans connaître l’état particulier de mon âme, je ne la lui révélai pas davantage et je continuai de me former en silence à son école. Je lui fus douce encore quelques jours, je fus encore enfant pour lui, et il applaudissait à ma sérénité.
Un soir seulement il me retrouva malgré moi orageuse, et plus l’heure ordinaire de la séparation approchait, plus