puis que vous êtes ici, je ne suis plus la même ; du jour même où vous avez paru dans ce château, j’ai senti l’influence de votre présence comme celle d’un astre ennemi ! Partez, partez, oubliez-moi, oubliez ma figure, oubliez ce que vous m’avez juré, et que le parjure ne retombe pas sur votre tête, mais sur la mienne ; oubliez surtout notre conversation d’hier, et partez. Ah ! sans doute, il vous sera facile d’obéir à cet ordre ; le monde, le tourbillon d’une société étourdissante auront bientôt chassé de votre imagination le souvenir d’une pauvre femme qui vous aura occupé huit jours. Mais elle ! songez, monsieur, qu’elle restera seule ici, seule avec elle-même, et ayez pitié d’elle ; car elle aura plus de peine que vous à oublier un rêve qu’elle avait accueilli comme venant du ciel ; un rêve aux bras duquel elle s’était jetée Oh ! combien une se-
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— LE LIVRE DES FEMMES. —