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— QUAND MÊME !… —

elle avait repris toute la réserve, toute la dignité, toute la pédanterie qui l’avaient frappé la première fois qu’il l’avait vue. Elle lui remit une lettre, ne le regarda même pas, se retourna sans dire un seul mot, et partit, mais sans pouvoir dissimuler un long soupir qui se fit jour malgré toute sa diplomatie.

Théodore décacheta la lettre, et lut :


« Pourquoi êtes-vous venu dans cette solitude ? La tranquillité y régnait, et vous y avez apporté le trouble ! Lorsque partout, aux environs de ce château, on a dû vous dire que je ne voyais personne, que je ne voulais voir personne, pourquoi êtes-vous venu ? Et ici, lorsque mes domestiques, lorsque Brigitte vous ont répété ma volonté, pourquoi êtes-vous resté ? Êtes-vous donc un démon attaché à ma destinée, pour la flétrir et l’empoisonner ? Partez, monsieur ! de-