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— UN MARIAGE. —

de sa chevelure blonde. Elle revint, pâle et silencieuse, s’asseoir auprès de la marquise.

« Si vous continuez, M. de Celnarre, lui dit madame d’Esnelle, vous aurez quelque peine à gagner le pari qui vous est attribué.

— Pure calomnie, madame, répondit M. de Celnarre.

— Quel pari ? demanda madame de Golzan effrayée.

— Je ne le redirai pas sans autorisation, répondit la marquise.

— En ma présence, il vous serait difficile de vous tirer de ce mauvais pas ; votre politesse apporterait des modifications aux termes dans lesquels le pari a été fait, s’il est vrai que pareille chose se soit passée. De mon côté, je ne saurais accepter les dehors de fatuité, trop ridicules pour moi, que le moindre changement à ces termes me donnerait. Sachez donc, dit M. de