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— LE LIVRE DES FEMMES. —

C’était ce qu’il voulait : la voir et lui parler ! il n’en demandait pas davantage.

Il se trompait ; c’était encore la vieille nourrice… il se rassit désappointé.

« Monsieur, lui dit-elle, mademoiselle ne veut pas vous voir.

— Je veux parler… » allait encore dire Théodore poursuivi par son idée fixe ; mais la nourrice continua :

« Ma maîtresse ne veut pas vous voir.

— Je reste. — Oui, monsieur, restez ; ma maîtresse vous offre l’hospitalité, si ce château vous plaît, et j’ai l’ordre, si vous voulez me suivre, de vous conduire à l’appartement qui vous est destiné.

— À la bonne heure, dit Théodore ; mais cela commence à devenir original ! »

Voilà donc Théodore installé dans le château de Rosemberg, dont il connut bientôt tous les habitans, sauf la seule personne qu’il désirait voir, dont l’influence se faisait partout sentir, mais qui