Page:Collectif - Heures du soir 03.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
15
— UN MARIAGE. —

dans son entier. On est plus ou moins apte à le saisir par ses bons ou ses mauvais côtés.

— Je préférerais un raisonnement qui condamnât l’un de nous deux, dit la marquise.

— L’éclectisme admet tous les systèmes, et se charge de trouver le vrai dans l’erreur. Moi, dit M. de Celnarre, je cherche le côté faux des prétendues vérités. C’est une école à part.

— Elle aura peu de disciples, répliqua avec vivacité madame de Golzan.

— Voulez-vous, lui répondit en riant M. Celnarre, me permettre de vous prouver que ma science mène à la découverte de la vérité ? je vous donnerai à voix basse l’explication de deux faits vus à travers mon prisme désenchanteur.

— Un secret à moi ! reprit madame de Golzan.

— Acceptez, dit gaîment la marquise,