faisant rire malgré son dépit, elle sortit.
Clotilde ne le regarda même pas. Elle dirigea ses yeux vers la glace, contracta un sourire sur ses lèvres, et partit en disant : « Ah ! si Monsieur se marie, c’est différent ; mais je parie que sa femme sera boiteuse. » Clotilde avait la plus jolie jambe du monde.
Il n’y avait plus qu’Emma. Elle lui vit l’air si malheureux, et elle l’aimait tant, qu’il y eut plus de pitié que de ressentiment dans le long et dernier regard qu’elle détacha de ses yeux sur les siens.
« Théodore, lui dit-elle, je souhaite que la femme que vous aimerez, vous aime autant que je vous aimais. Adieu. »
Et le pauvre Théodore resta seul.
Ce dernier vœu laissait au moins une lueur d’espoir dans l’avenir ; mais pour lui ce ne fut rien, à peine avait-il entendu ces dernières paroles. Ce qui l’avait frappé, consterné, accablé, c’était le sort qu’avaient