— En effet, je quitte la France. Je ne prends pas encore congé de vous, Madame ; ma sœur n’arrive à Paris que dans huit jours.
— Votre présence rendra son séjour à Nice plus agréable.
— Les médecins promettent à ma mère les meilleurs effets de ce voyage. Le vœu de ma sœur malade m’a déterminé à tout quitter pour la suivre. »
Une nuance de dépit passa dans les yeux de madame de Golzan. L’attention de M. de Celnarre, toujours fixée sur elle, surprit ce mouvement. Un léger signe de tête lui dit qu’elle était devinée. La conversation s’engagea. Madame de Golzan y prit une part active. Le doux sourire qui accompagnait l’expression vive et animée de son regard donnait du prix à ses moindres mots. Elle voulait plaire ; l’inimitié de M. de Celnarre ne pouvait rien contre ce dessein. Jamais l’à-propos ne lui