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BELLICA.




Une teinte sombre indiquait à l’ouest les forêts qui serpentent le long des flancs des montagnes de l’Estramadure, et le croissant de la lune commençait à effleurer de ses rayons les cimes agitées des arbres. « Comme ils chantent mélodieusement, ces oiseaux ! J’aime tant à écouter, dans la solitude du soir, le bruissement de l’insecte qui s’ébat sous les fleurs, le murmure des fontaines, le pas tardif du pâtre, et le silence des forêts ! » Ainsi parlait dona Bellica suivant un