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— UN MARIAGE. —

à troubler notre union. La lettre que vous avez écrite m’en donnait le droit, je me suis rencontré avec lui ce matin : _ il n’existe plus ! »

Un cri d’horreur s’échappa de la poitrine de Berthe, un mouvement violent la sépara de son mari. Se jetant dans le coin le plus reculé de la voiture, elle semblait vouloir éviter que ses vêtemens touchassent un meurtrier.

« Singulière preuve d’amour ! dit M. de Celnarre. Vous l’oubliez, Berthe, j’ai joué ma vie contre la sienne : c’est votre mari qui a survécu au danger. »


— fin. —