profondément cachées dans mon cœur.
À ces femmes, du moins, il est permis de se plaindre lorsque la misère les presse. Cependant elles envient mon sort ! »
Madame de Celnarre s’éloignait des deux mendiantes ; de leur côté elles pressèrent le pas et la quittèrent en l’accablant de bénédictions pour la réussite de ses vœux. « Que Dieu vous récompense, » disaient-elles, sans avoir compris que le désespoir lui avait arraché le peu de paroles qu’elle avait prononcées ; et ces paroles peut-être les interprétèrent-elles comme un appel à leur discrétion. « L’aumône vous portera bonheur, » dit encore la femme qui, peu d’instans auparavant, la maudissait : et le bruit de leur conversation mêlée de rires sardoniques ne lui parvint plus assez distinct pour entendre leurs paroles.
« …Me portera bonheur, répéta Berthe. Il n’y a plus de bonheur pour moi,