Page:Collectif - Heures du soir 03.djvu/103

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
97
— UN MARIAGE. —

l’interroger sur sa position dans ses rapports intimes.

Le comte de Bresseval, toujours auprès de sa mère, ne paraissait plus chez la marquise. M. de Celnarre y conduisait Berthe avec sécurité. Un soir même, il l’y laissa seule. Madame de Golzan venait d’entrer accompagnée de son mari, lorsque le vicomte se retira.

La conversation se traînait péniblement entre quatre personnes décidées chacune à parler de sujets étrangers à leurs réflexions intérieures, qui se rattachaient à une même situation. Tous souhaitaient qu’un nouveau visage vînt rompre cette gênante contrainte. La porte du salon s’ouvrit enfin. Le nom qui est prononcé fait pâlir madame de Celnarre, et le comte de Bresseval s’avance vers la marquise. Un léger mouvement d’ironique pitié contracta ses lèvres avant qu’il pût trouver le courage de saluer madame de Celnarre ;