Page:Collectif - Heures du soir 03.djvu/10

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
4
— LE LIVRE DES FEMMES. —

— Dites mieux. Il exprime un chagrin. »

Madame de Golzan s’avança vers la cheminée. « Où avez-vous eu le bonheur de trouver ces précieux vases ? reprit-elle d’un ton léger. Je possède une pendule qui a appartenu à madame de Pompadour : le travail en est exquis ; à mon grand regret, je ne puis parvenir à compléter la garniture de cheminée.

— Les vases que vous admirez aujourd’hui n’ont pas quitté cette place. On ne les remarquait pas avant que la mode leur eût rendu l’attrait de la nouveauté. Je les garde par respect pour le souvenir de ma mère. J’attacherais peu de prix, je l’avoue, au style de ces ornemens, s’ils ne me rappelaient que le goût du siècle de Louis XV.

— Madame de Golzan peut-elle supporter que l’heure lui soit indiquée par la même pendule qui partageait le temps de l’illustre marquise ? prononça d’un accent