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lement joyeux des Prussiens, et faire couler des torrents de sang français. Les députés et les maires de Paris essayèrent de conjurer le péril à tout prix. En même temps qu’ils avaient dans Paris même un centre de résistance, ils négociaient des deux côtés afin de faire prévaloir une solution pacifique.

Mais c’est en vain qu’ils sacrifiaient leur popularité, s’exposaient des deux parts aux insultes et faisaient des efforts désespérés. L’œuvre qu’ils faisaient se défaisait d’elle-même. D’un côté, le Comité central était dans l’ivresse de sa miraculeuse victoire ; d’ailleurs, comment traiter avec le gouvernement désorganisé qui campait en désordre à l’Hôtel de Ville, et que poussait aveuglément son armée ? Était-il lui-même le maître d’arrêter les siens ? Quand on avait négocié avec quelques-uns de ses membres, les négociations étaient à recommencer avec les autres. Enfin, une pente fatale entraînait les hommes du 18 mars vers les malheurs qui ont suivi : la plupart inconnus la veille, ils subissaient les passions générales et ne les conduisaient pas.

D’autre part, à Versailles, l’Assemblée monarchiste ne dissimulait pas son désir de voir