les vieux parchemins, rêvant des constructions à Nice, des bâtiments nouveaux à Marly, artiste et curieux, passant d’une gravure de Debucourt à un roman de Walter-Scott, allant de Félibien à Molière et de Beaumarchais à Shakespeare ; — et, chaque jour, jusqu’à trois heures, écrivant dans ce cabinet de travail du rez-de-chaussée, gai, ensoleillé, les panneaux blancs ornés d’œuvres d’art, la large porte ouverte sur la verdure du parc, avec la blancheur des statues riant, là-bas, dans les touffes d’arbres… Je voudrais le montrer, ce maître charmeur, dans le couronnement de sa vie de bataille et de renommée bien gagnée, se promenant là par les bois voisins ou accoudé au marbre blanc de sa terrasse, et regardant au loin à l’horizon ce Paris dompté, conquis, tantôt amusé et tantôt pris aux entrailles par ses inventions éclatantes, le rire clair et incomparable de ses comédies ou la grande voix magistrale de ses drames.
Mais ce Sardou-là, ce Sardou acclamé, tout le monde le connaît. De Nos Intimes à Fedora, tout le monde peut, sans s’y tromper, citer la longue liste de ces œuvres qu’il réunira, quelque jour, sous la forme définitive du Théâtre