dans sa main. Féval tirait un roman pour le Siècle du malheureux drame accroché là, puis il essayait de faire jouer la pièce par Mélingue, dont la femme, l’excellente Théodorine, s’effrayait à l’idée de voir son mari en bossu et qui, sollicité par Fanfan la Tulipe, alors écrit par Paul Meurice, préférait Fanfan au Bossu. Victorien Sardou donnait alors, à Charenton, où il allait à pied par tous les temps, des leçons au fils d’un marchand de vins. Songez à ces épreuves, vous qui rêvez, dès le premier pas, le succès et l’argent dans les lettres ! Voilà comment on arrive ! Encore y faut-il le don avec le courage. Celui-là n’a pas volé sa gloire !
Le Bossu était oublié. Sardou avait écrit une comédie moderne, Paris à l’Envers, où depuis il a repris plus d’un épisode, — entre autres la grande scène d’amour de Nos Intimes, — et il avait porté la pièce à Montigny. Troublé, le directeur du Gymnase, sentant là des qualités maîtresses, mais effrayé par trop de détails hardis, n’osait ni refuser la pièce ni la recevoir. Il demande à Sardou la permission de la montrer à Scribe ; Scribe la lit et la scène en question le révolte. Il écrit à Montigny : « C’est immonde. Où allons-nous ?… » C’était à déses-