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et continuant à piocher toujours, et avec délices, en se répétant cependant : Ce serait si bon de ne rien faire ! Et si facile ! Et si agréable aux camarades !

Claretie dit là qu’il « n’a point fait de théâtre. » Ce qu’il ne faut pas oublier pourtant, c’est que lorsque Castellano monta les Muscadins au Théâtre-Historique, il n’avait point d’argent et loua, pour meubler et vêtir les héros de Claretie, les meubles et les costumes des Merveilleuses de Sardou à la direction des Variétés. La pièce réussit, elle alla à cent, comme on dit, ainsi que le Régiment de Champagne du même auteur, et Castellano se retira avec une belle fortune dont les Muscadins de Claretie furent l’origine. Il avait désensorcelé la place du Châtelet, disait alors Banville dans son feuilleton du National.

Claretie nous racontait aussi comment Théophile Gautier avait assisté à la première représentation de sa première pièce, la Famille des Gueux, un drame plein de qualités, donné en 1868, à l’Ambigu : « On me reproche parfois d’être trop indulgent. J’aurais mauvaise grâce à ne pas l’être. J’ai toujours rencontré des gens aimables, surtout parmi les maîtres. À mes débuts, Alfred de Vigny, me voyant timide, me