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darmes conservateurs. Il refusa. Il ne supportait pas l’idée de devoir son salut à l’un des vainqueurs de la patrie.

Comment ne se fût-il pas montré impitoyable pour qui rêvait des asservissements ? De là tant de rancunes. Il devinait trop bien les aspirations secrètes. On se vengea de sa perspicacité, comme on put, par la calomnie surtout. On le représenta sous des aspects antipathiques ; vicieux, joueur, buveur, mauvais père… Regardez-le entre ses petits-enfants, ce mauvais père. Épiez ce buveur, qui n’a jamais bu que de l’eau rougie, et qui, à vingt-trois ans, entra pour la première fois dans un café. Surveillez le joueur qui ne joue pas, si ce n’est, parfois, sur les champs de courses, où il se passionne, en artiste, pour un beau cheval.

Récemment, on exhuma, à son intention, des papiers dont l’authenticité est plus que problématique. Ce n’est pas impunément qu’un talent de cette envergure est doublé d’un principe de cette fermeté.

Non ; ce virtuose exècre les variations. Il y a dix-huit années que nous suivons sa marche. Il n’a pas chancelé.

Implacable ennemi de la dictature, il l’a com-