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avant son déjeuner. Les coups étaient rudes, et le chef de l’État ne les sentait pas seul sur ses épaules. Ses associés, en même temps que lui, étaient atteints. L’empereur avait des doublures ; les doublures gémirent. La mode et l’étiquette exigeaient que nul ne se rebiffât. L’un pourtant, moins minutieux ou plus brave, celui qui mourut au Bourget glorieusement, le fils du garde des sceaux, Baroche, réclama une réparation. Un duel fut décidé, duel de deux partis, plutôt que de deux hommes. M. Baroche eut la cuisse traversée, la poitrine effleurée, le côté droit troué. La rencontre avait été formidable ; on s’était mesuré corps à corps, impétueusement. Ceux qui assistaient les adversaires témoignèrent du courage déployé. Mais ce fut l’impérialiste qui eut le dessous, et le républicain qui s’entendit acclamer. Il est vrai que, le contraire se fût-il produit, l’impérialiste eût-il été victorieux, l’empire était quand même vaincu. Être vaincu, c’était sa destinée.

La Lanterne brillait toujours. Seulement, les difficultés de l’introduire en France s’accroissaient. Les ruses s’usaient, à la longue ; les fausses partitions de musique, les colis de