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Chambre des députés, sous l’Empire, il continua la double campagne contre la candidature officielle et contre l’administration du préfet de la Seine, Haussmann. Singulièrement hardi dans ses attaques, il eut à lutter avec une majorité servile et avec la mauvaise volonté du président ; mais ces obstacles le stimulaient et il se signala bientôt comme un des plus redoutables adversaires du ministère Émile Ollivier. À plusieurs reprises, il s’engagea entre le député du VIe arrondissement et le président du Conseil des colloques d’une singulière vivacité, dans lesquels le beau rôle n’était pas pour M. Émile Ollivier. L’âpreté honnête, l’impitoyable ironie de M. Jules Ferry avaient vite raison de la fausse sentimentalité et du dédain maladroit de l’homme « au cœur léger ».

La guerre survint. M. Jules Ferry prit une part active à l’opposition que le petit groupe de la gauche fit au gouvernement criminellement imbécile qui devait nous conduire à Sedan. Après cette catastrophe, quand la journée du 4 septembre eut rendu la France à elle-même, sa qualité de député de Paris plaça M. Jules Ferry dans le gouvernement de la Défense nationale ; il y remplit d’abord les fonctions de