agents réducteurs en acide alphatoluique, sur les dérivés bromes du camphre, les dérivés bromes de l’acide cuminique, etc., etc. »
Ici la vie de Naquet se dédouble. Sous le savant, par le savant, le politique a grandi. En politique comme en science, Naquet obéit à son tempérament développé par une éducation républicaine. Toute idée généreuse lui sourit à priori. C’est un libéral, — vieux terme excellent auquel on imprime aujourd’hui de bizarres déviations, — un libéral pratiquant, sinon toujours pratique. Volontiers il jette à l’opinion une formule nouvelle, aujourd’hui un paradoxe, parfois interné jusqu’à nouvel ordre dans l’île populeuse des chimères, mais souvent aussi la vérité reconnue du surlendemain. Et puis il part en guerre pour la dame, sa pensée. C’est un éclaireur aux pointes hardies, qui se rabat en temps utile sur l’avant-garde, quelquefois sur le premier rang du corps d’armée, jamais plus loin. Donc en 1867, avec Emile Acollas, professeur de droit, il organise à Genève le célèbre Congrès de la paix, auquel adhèrent tant d’illustrations européennes. « Je propose au Congrès, s’écrie Naquet, de ne pas se séparer sans un vote de