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Laurent Pichat, c’est-à-dire l’amnistie, la levée de l’état de siège, l’instruction gratuite, obligatoire et laïque, les libertés de réunion, d’association, de la presse, le service obligatoire, la suppression du budget des cultes, le retour à Paris, toutes les revendications formelles de l’opinion républicaine. Floquet les soutint à la tribune, et aussi dans le Peuple, feuille vive et militante, à un sou, qu’il dirigea quinze mois, des élections de 1876 à la veille du 16 Mai.

À la Chambre de 1876, comme au Conseil municipal de 1871, Floquet ne se laissa devancer par personne dans la question de l’amnistie. Aussitôt arrivé, il prononça sur cette question maîtresse un discours dont l’impression fut telle, même sur la majorité rétive, que M. Dufaure dut promettre, séance tenante, la cessation des poursuites. Après cinq années seulement de répression, c’était gentil, n’est-ce pas ? Un peu plus tard, le même ministre hautain retrouva devant lui le même redoutable orateur, dans la question des honneurs funèbres soulevée par l’enterrement de Félicien David, et cette fois il tomba.

Est-il besoin de dire que Floquet fut, parmi les 363, l’un des premiers à la peine dans la