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devoir que de défendre comme citoyens, et selon les inspirations de notre conscience, la République menacée. » C’était là un hardi langage en ces jours maudits de haines imbéciles. Le devoir qu’ils proclamaient, ils le remplirent aussitôt. À leur appel accoururent chez Floquet, rue de Seine, quelques Parisiens d’une espèce fort rare alors dans Paris, des patriotes qu’une ambition malvenue n’avait point enrégimentés dans les Étéocles d’ici ou dans les Polynices de là-bas, également hostiles aux enragés de la Commune et aux enragés de Versailles, des politiciens, comme disent aujourd’hui les malins de droite et de gauche, des politiques, comme l’on disait aux temps semblables de la Ligue. Et c’était pour une ligue aussi qu’ils s’assemblèrent : la Ligue d’union républicaine des droits de Paris, dont le nom résume toute la mission. Floquet en fut le premier président. Autour de Lockroy, Clemenceau, Floquet, vinrent se grouper les Allain-Targé, les Brelay, les Frédéric Morin, les Schœlcher, Stupuy, Jobbé Duval, Carlos Derode, Yves Guyot, André Lefèvre, Harant, Murât, e tutti quanti, parmi lesquels s’honore d’avoir pris place votre serviteur, aussitôt que