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échauffés, le conseil de l’ordre s’assembla, et il décida que Me Floquet avait, selon qu’il lui convenait, usé de son plein droit.

Ils en avaient usé aussi, tous ceux, vraiment innombrables, qui, sur le passage du cortège impérial, de la gare du Nord aux Tuileries, avaient crié ; Vive la Pologne ! Ils en usèrent aussi, les cinquante dont fut Ulysse Parent, et qui aux portes de l’Opéra, le soir de gala, crièrent : Vive la Pologne !

Vive la Pologne ! c’était alors le sentiment, silencieux ou crié, de tout patriote français. En 1863, le guitariste maladroit du principe des nationalités, le sinistre imbécile Napoléon III avait excité de son mieux l’insurrection polonaise contre le czar. Il espérait le concours de l’Angleterre, mais elle le lâcha, comme d’habitude. Gortschakoff écrivit à toute l’Europe cette fameuse note où il est dit que quand un peuple a subi le 2 Décembre, il n’a pas le droit de s’occuper de la liberté des autres. Le Bonaparte se tut, et le bon frère Alexandre étrilla d’importance ses Polonais. Tant et si bien il les étrilla, qu’un cri d’horreur en retentit dans toute l’Europe. Nous-même, alors, nous écrivîmes pour deman-