vous sur la place publique, et, le lendemain de bon matin, en présence des autorités par lui prévenues, il colle lui-même sa première affiche, remet au colleur le pinceau, et raccompagne, lui désignant les endroits propices, à travers toute la ville, suivi par un tas de badauds qui osent l’applaudir, sinon l’élire.
En 1864, Floquet s’asseoit avec douze de ses amis sur les bancs de la correctionnelle. Ces amis s’appellent Jules Ferry, Hérold, Dréo, Garnier Pages, Carnot… Ne leur est-il point venu cette idée pour le moins singulière de tenter l’organisation d’un comité électoral démocratique ? Vite on les poursuit. Ô zèle ! Ô imprudence ! Voilà que les prévenus se défendent, les accusés accusent, Floquet en tête. Soudain c’est Bonaparte avec sa bande qui, bon gré mal gré, apparaît sur la sellette. Cela s’appelle le Procès des Treize. L’histoire s’en souvient.
En 1867, autre crime de Floquet. Il lui en a valu des insultes, celui-là, et des sottises vomies par la valetaille de l’empire et les cockneys à la suite. Les insultes sont depuis longtemps éteintes, l’écho des sottises paraît se prolonger encore dans quelques cerveaux malades. C’était en l’an d’exposition 1867. Moins