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automne, par exemple, au moment des vacances, dans sa petite maison, sur la montagne, à un kilomètre de Saint-Dié.

La maison est ouverte de tous les côtés ; on pénètre dans le jardin, presque sans s’en douter, en suivant des sentiers qui l’entourent ; il n’est séparé de la route forestière qu’il borde que par une palissade à claire-voie ; si l’on veut entrer par la porte, ou plutôt par la barrière principale, un serviteur de la famille vous ouvre et vous conduit dans le jardin, sous la véranda, terme bien ambitieux pour désigner la petite terrasse pratiquée devant la maison. La maison elle-même n’a rien de ces magnifiques villas comme on en voit un peu partout ; c’est un petit, très petit pavillon, qui contient juste assez de place pour une famille de quatre ou cinq personnes.

Le grand charme de cette habitation, c’est ce qui l’entoure, ce sont les Vosges. Du jardin, la vue est merveilleuse ; elle embrasse un horizon considérable. Au sud, on voit fuir la chaîne avec ses embranchements, ses ballons isolés, noirs de bois, ses vallées étroites, sa confusion de sommets superposés, où, dans la brume qui flotte sur eux et finit par les noyer, les caprices