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rant déjà ses futurs Puritains de Paris[1]. On m’a dit que M. Feuillet et M. Bocage n’étaient pas étrangers à cette jolie pièce de Dumas, Romulus qui ressemble à une oeuvre d’Iffland spiritualisée à la française.

Ce n’était point sans résistance que M. Feuilet le père avait laissé son fils devenir « homme de théâtre ». Il le destinait au barreau et Octave Feuillet, peu fait pour les habiletés du métier d’avocat, n’a peut-être jamais plaidé qu’une cause, la sienne, celle de sa vocation, devant ce père tendrement aimé et doucement sévère qui, a-t-on dit, ne combattait ses désirs que pour mieux contraindre son fils à lui prouver sa constance et qui « allait être bientôt le confident heureux et le juge éclairé de ses succès ». — « Pardonnez-moi, monsieur, de réveiller ces souvenirs, disait, aux bravos du public académique, M. Vitet à M. Feuillet succédant à M. Scribe ; les affections de la famille, les joies intimes du foyer font partie de votre talent : ce serait un oubli sans excuse, quand on doit parler de vos œuvres, que d’omettre les leçons pratiques reçues par vous dès votre enfance. »

  1. Il a collaboré également aux Mohicans de Paris.