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crânes des Girafes qu’ils ont vues, dans les Musées de Francfort et de Berlin.

Obligé de resserrer cet article, je renvoie au mot Girafe du Dictionnaire classique d’Histoire naturelle, où l’on trouvera une description détaillée et des notions exactes sur ce curieux animal ; considérations nouvelles principalement puisées dans l’observation attentive du squelette : considérations enfin au moyen desquelles l’auteur (Isidore Geoffroy Saint-Hilaire) explique heureusement comment on a bien pu se méprendre, et par conséquent reproduire la fausse allégation que les jambes de devant étaient de beaucoup plus longues que celles de derrière.

Il faut sans cesse revenir sur ce point ; ce que prouve très-bien le fait suivant, pris au hasard entre beaucoup d’autres. Michel Baudier écrivant en 1623, qui plusieurs années auparavant avait vu une girafe à Constantinople, et qui l’avait fait dessiner et graver, préfère à de propres observations, au témoignage de son dessin qui lui redit ce qui est, l’autorité et le faux des anciennes traditions : les jambes antérieures des Girafes auraient, selon ce qu’il en rapporte dans son Histoire du Serrail[1], quatre ou cinq fois la longueur de celles de derrière.


Explication de la planche XXII.
Fig. 1. La Girafe actuellement vivante au Muséum d’histoire naturelle, réduite au 17e de sa grandeur.
Fig. 2. La même, plus petite, étant couchée.
Fig. 3. La même en marche, et conduite par son cornac.
Fig. 4. Crâne d’une Girafe du Cap.
  1. Histoire du Serrail et de la Cour du Grand-Seigneur (Amurath III), etc., par Michel Baudier, gentilhomme languedocien. In-4o.1623.