Page:Collectif (famille Chauviteau) - 1797-1817 Lettres de famille retrouvées en 1897, 1897.djvu/11

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Adieu, mon cher frère. Je fais des vœux pour votre santé et votre prospérité, et vous prie de me croire votre meilleur ami.

Toute votre famille vous dit bien des choses agréables. La continuation de la guerre casse les bras de papa. Il vous prie de lui donner dés renseignements sur l’endroit que vous habitez, s’il ne pourrait pas trouver moyen de se soutenir, lui et sa femme, d’une manière honnête et décente.

Adieu, adieu, mon cher ami.


JOSEPH CHAUVITEAU À SON FILS SALABERT

Providence, 18 mars 1798.

Mon cher Salabert, vous m’avez accusé une lettre de moi ; il est inutile que je vous la répète. Ma position devient plus triste de jour en jour. Votre frère est marié, comme vous le savez, avec Mlle Letelier, et, par conséquent, il ne m’envoie rien. Il a repris mes nègres, de M. Lafoly, et les loyers de Jacques. Personne ne sait mieux que vous ce que j’ai fait pour cet enfant, de toutes les façons ; il nous a oubliés. Cela fait mourir sa mère de chagrin. Je n’ai rien à me reprocher de mes devoirs de père. S’ils ont des reproches à se faire, je prie Dieu de leur pardonner, de leur conserver la santé, et que leur conduite envers les étrangers soit telle qu’ils soient aimés, estimés, respectés par eux. Adieu. Prudence et sagesse. Vous serez un homme un jour. Chalonnière mérite votre estime et votre amitié.