— Pourquoi cette moue, Claudine ?
(Elle est si jolie que je me déride, cette fois. Bleue, bleue, bleue, d’un bleu vaporeux et savonneux à la fois…)
— Rézi, les elfes ont battu leur linge dans l’eau de votre robe.
Elle sourit. Assise contre sa hanche, je la vois d’en bas. Une fossette longue en point d’exclamation divise son menton têtu. Ses narines dessinent l’arabesque correcte et simple que j’admirais dans le nez de Fanchette. Je soupire.
— Voilà, je voulais sortir et cet âne de médecin ne veut pas. Restez-moi, vous, au moins, et donnez-moi votre fraîcheur, l’air libre qui bat dans votre jupe, aux ailes de votre chapeau de feuilles. Est-ce un chapeau, est-ce une couronne ? Jamais je ne vous vis si irrésistiblement viennoise, ma chère, avec vos cheveux de bière mousseuse… Restez-moi, racontez-moi la rue, les arbres grillés…, et le peu de tendresse que notre séparation vous a laissée pour moi…
(Mais elle refuse de s’asseoir, et tandis qu’elle me parle d’une voix enjôleuse, ses yeux vont d’une fenêtre à l’autre comme cherchant une issue.)
— Oh ! que j’ai gros cœur ! j’aurais voulu, ma douce, passer la journée près de vous, surtout si