turel puisse se réfugier. De là cette recherche sans objet réel, cette aspiration douloureuse vers un bien inconnu que l’ignorance des anciens faisait paraître moins impossible à atteindre.
L’âme humaine, à la gêne sur la terre, frappe incessamment aux portes du ciel, et parfois elle croit entendre une voix d’en haut qui lui répond. Alors la route immuable est trouvée ; mais pour beaucoup la voix reste muette, et à ceux-là il faut les passions de ce monde, l’amour, la gloire, la richesse, l’exercice du pouvoir, les recherches audacieuses de l’esprit ; jouissances bien vite épuisées par l’être insatiable aspirant à des destinées immortelles, et qui, dans le doute de ces destinées, répète avec angoisse les sombres paroles de Pascal : Le silence éternel des espaces infinis m’effraie.