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Mais, au temps de madame du CliAtelet, les imn ardentes et privil(5gi^es chercliaient, encore incer- taines, leur voie natiirelle, allant de la science au plaisir el se lassant tour a tour de Tune et de Tautre, puis y revenant curieuses toujours, jaoiais satisfaites. On marchait alors, on n'arrivait pas.

Cettc agitation gen^rale de r^poipie eiiplique ma- dame du Chatelet; nous Vavons vue demandant des Amotions k Vamour, aux distractions frivoles, au jeu, k la mStaphysique; s'abaissant k preter Voreille h la lecture d*un pofeme obscfene, et terivant de nobles pages snrrexistence de Dieu; poursuivantlebonlicur et Videal dans les passions et dans l'(5tude de la v^- riti, et sentant toujours la satisfaction du coeur et de Tesprit lui 6chapper. Cetle inquietude des intelli- gences 61ev6es est moindre de nos jours, oh Tesprit de fraternity a raviv6 pour ainsi dire I'esprit du cbris- tianisme qui se mourait; pourtant beauconp de nobles esprits souffrent encore. Le merveilleux, Tin- connu, qui, dans Tantiquit^, r^pondaient k cette no- tion de rid^al que Thomme porte en lui, n'existent plus pour nous. ,La terre ^st maintenant une (?froi<(y sphfere parcourue en tons sens. Le globe enticr est explorA. Plus de pays lointain et ignore oil le surna-