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elle ebancela et |>oussa un petit cri. Ges messieurs iTy ^mipreDaient rien; moi seule, je vis bten que c'itait la fflort

Je leur racontai ce que j'avais vu et ce qu'elle avait vu aiissi, la pauvre &niel Le vieux monsieur se d6- sesp^rait.

« — C'est ma faute, disait-il; elle aura cru que je fall tendais nn pi^ge, et elle n:ourra en me haissant. »

Elle ne retrouvait pas la parole, mais ses yeux re- muaient par moments. Pendant que. la mustque jouait, nous Temportames dans lar voiture ; Ic doc- teur la saigna en arrivant, mais le sang ne coula pas. N^us ^tions k genoux aupr^s d*elle devant le grand feu de la chemin^e de sa chambre, essayant de la F^cbauffer : rien n'y fit ; elle restait froide, et ses grands yeux ne nous voyalent plus.

Le m^decui emmena de force le vieux. monsieur, ki disant qu'en restant il ferait mal parler d'elle. Cost Pierre et moi qui veillames la pauvre morte, et qui la mimes dans son suaire.

Le moment d'emporter le corps arriva ; ce fut une desolation dans la ville. On lui fit un enterrement de reine; Pieire et moi nous marcbions derri^re; on mit la bi^re dans la terre^ et quan4 tout |e monde fut