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dans les cbeveux et des raisins qui folatraient sor leurs ipaules; elles montraient toutes leurs dents en riant k grand bruit, et mangeaient des bonbons dans de gros comets. Des boounes 6taient derriire eties, se courbant sur leurtfte et semWants'y appuyer; il y en avail un qui ieur donnait des oranges, un autre qui Ieur pr^entait k boire, et encore un autre qui t^ait un gros bouquet rond ; celui-ci parlait avec la femme rouss^, et, tout en badinant, lui toucfaait le bras. Comme il ^tait alors sur le devant et qu'il pas- sait les autres d» toute la t£te, je Tenvisageai sans savoir pourquoi. mon Dieu! savez-vous ce que jc vis? Je vis M. L^once avec ces fenunes-lkl... C'6tait bien lui, je n'en pus douter, quoiquMI fut cbang^ : sa face rouge 6tait boufQe comnoe s'il avait trop bu, et son corps rebondissait dans son gilet blanc ; il n'avait pins ses beaux yeux biillants, mais desyeux ^pais et sans clart^.

« — II ne faut pas que madame le voie, il faut qu*elle sorte tout de suite ! « ce fut ma p^s6e, mais il 6tait trop tard.

Comme il riait avec la femme rousse et qu'il met- tait le bouquet sur son corsage, madame revenait avec ses amis ; elle allait s'asseoir, je la vols encore I